L’origine de l’Institution est l’ordonnance du 10 mai 1672, édictée par le Prince-Evêque Maximilien-Henri de Bavière, ayant pour but : « le bien du commerce et la sécurité des utilisateurs ».
En 1810, sous le régime français, un décret réforma en profondeur l’épreuve des armes à feu et servit de base à la loi du 24 mai 1888 qui fit du Banc d’Epreuves un organisme d’Etat, basé à Liège, qui par tradition est le centre de l’armurerie nationale.
La première mission de l’institution était, et reste, l’épreuve individuelle des armes à feu, qui est la garantie de la qualité des produits mis sur le marché civil et militaire.
Le Banc d’Epreuves belge est à l’origine, en 1914, de la création de la Commission Internationale Permanente des armes à feu (C.I.P.) qui définit les règles techniques à suivre par l’ensemble des Bancs d’Epreuves dont les pays sont signataires de cette commission.
Au cours des dernières années, de nouvelles missions ont été confiées par le législateur au Banc d’Epreuves parce qu’il a été considéré que l’expérience acquise depuis plus d’un siècle lui permettrait d’accomplir avec professionnalisme les nouvelles tâches découlant de la loi sur les armes de 2006 et des directives européennes.
De nos jours, le niveau des produits de l’armement belge et la qualité des contrôles effectués par le Banc d’Epreuves permettent à nos industries de figurer parmi les leaders mondiaux dans ce secteur.
Les dates-anniversaires ont au moins le mérite d’offrir un temps de réflexion où l’on mesure le chemin parcouru afin d’appréhender les perspectives d’avenir.
Quelle évolution entre le Banc artisanal de 1672, tel qu’on peut l’imaginer, et l’épreuve intensive et déjà sophistiquée de 1888, sous le contrôle rigoureux de l’Etat ! Mais quel monde encore entre celle-ci et les missions d’aujourd’hui, appuyées sur des technologies de pointe et intégrées à des impératifs qualitatifs et sécuritaires de portée internationale !
Les lois belges sur les armes de 1991 et de 2006 principalement ont déterminé, pour le Banc d’Epreuves, une série de tâches nouvelles ou nouvellement redéfinies.
Capitalisant sur ses compétences spécifiques, l’établissement peut en effet s’appuyer sur une tradition professionnelle multiséculaire afin de répondre aux besoins de notre temps. Ces missions méritent d’être brièvement évoquées, afin de donner une idée de leur diversité.